lundi 27 février 2017

94 Citoyens - 35 villes du Val-de-Marne peuvent délivrer une carte d’identité à compter d’aujourd’hui

35 villes du Val-de-Marne peuvent délivrer une carte d’identité à compter d’aujourd’hui
A compter de ce mardi 28 février, seulement 35 villes sur 47 du département seront habilitées à délivrer une carte d’identité car les nouvelles cartes doivent désormais comporter les empreintes digitales des citoyens, relevées numériquement.

Les habitants du Val-de-Marne peuvent en revanche aller dans n’importe laquelle de ces communes pour la faire établir. La pré-demande de carte d’identité en ligne, qui n’était disponible que dans quelques départements pilotes, devient également opérationnelle, comme le passeport.

Le centre d’expertise et de ressources titres (CERT) du Val-de-Marne, plateforme interdépartementale chargée de l’instruction des demandes de carte nationale d’identité et de passeport, entre en fonctionnement à partir du 28 février 2017 et les demandes de cartes d’identité sont désormais dématérialisées, comme cela était déjà le cas pour les passeports, via une application sécurisée appelée TES (Titres électroniques sécurisés).

Le versement de ses empreintes digitales au fichier numérique reste

mardi 21 février 2017

Le Parisien - Trafic de métaux à Villecresnes : vendetta à la mairie

Mairie de Villecresnes, la semaine dernière. Plusieurs fonctionnaires de la mairie ont raconté avoir été victimes de harcèlement après avoir témoigné dans l’affaire de la ferraille. LP/D.C.

La directrice générale des services (DGS) destituée, un agent communal qui porte plainte pour harcèlement, un autre certifiant qu’on a essayé de le soudoyer… Tous ces fonctionnaires de Villecresnes ont un point commun : leur vie est devenue très difficile le jour où ils ont dénoncé le trafic de ferraille impliquant une demi-douzaine de personnes des services techniques. Depuis la plainte d’un employé fin janvier, les policiers de Boissy-Saint-Léger enquêtent sur ce trafic. Selon nos informations, des fonctionnaires découpaient, chargeaient et revendaient à leur profit les métaux qu’ils récupéraient sur les anciennes friches géantes de la poste depuis au moins 2012.

Un premier employé, en conflit avec le chef des services techniques lui-même soupçonné aujourd’hui de faire partie du trafic, alerte le maire en janvier 2016. Alors que son supérieur lui reproche de faire trop de kilomètres avec un véhicule de la mairie, l’agent lui répond que ses copains doivent en faire bien plus en vendant la ferraille en Seine-et-Marne. Depuis il a déposé plainte pour harcèlement.

En mars, alors qu’aucune enquête administrative n’est lancée, c’est au tour de la directrice générale des services d’aller voir le maire (LR) Gérard Guille pour le presser d’ouvrir une enquête. Peu de temps après, elle assiste à la convocation lunaire du chef des services techniques dans le bureau du maire. Ce dernier, qui revenait de vacances, aurait alors au début de cet entretien offert un petit cadeau à son agent. Avant d’accepter qu’il assiste aux convocations de l’enquête administrative mais tout en demandant à sa DGS d’attendre un peu avant de la lancer. C’est là que les choses se seraient gâtées selon elle. Le 29 avril tout bascule.

Alors que le maire dispose de preuves et que sa DGS lui redemande de lancer la procédure, l’élu l’aurait menacée en lui hurlant : « Vous allez voir je vais vous détruire ! ». Plus tard, Gérard Guille prend un arrêté, qu’elle attaquera, pour lui interdire d’exercer ses fonctions. Le chef de la police municipale et son adjoint seraient venus en uniforme à son domicile dans l’Essonne pour qu’elle signe sa convocation d’entretien préalable à un licenciement. Elle refusera. Elle est depuis en arrêt maladie.

Un an avant que la DGS ne rapporte cette affaire au maire, l’adjointe aux travaux Marie-Renée Aurousseau avait été privée de ces délégations lors d’un conseil municipal à huis clos. La raison ? Le comportement colérique de l’élue selon la municipalité. Sauf qu’aujourd’hui, à la lumière de cette affaire, Marie-Renée Aurousseau y voit plus clair. « C’était les services techniques qui ramassaient les monstres [les encombrants comme les machines à laver, NDLR]. Non seulement c’était sale dans la ville mais en plus, c’était une tâche plutôt ingrate. Je suis allée voir le Syndicat de collecte des ordures ménagères dont j’étais par ailleurs la déléguée à Villecresnes. Pour un contrat de 4 500 €, le syndicat acceptait de s’occuper dorénavant des monstres. J’ai signé. Le maire était furieux et on m’a retiré mes délégations alors que je me souciais juste de la propreté de Villecresnes. Avec le recul, j’ai compris que j’avais sans doute supprimé un business », raconte-t-elle.

D’autres témoignages, comme celui de cet employé affirmant avoir été soudoyé pour qu’il ramasse certains matériaux comme l’aluminium et le cuivre, alourdissent également le dossier. Contacté, le maire ne souhaite pas s’exprimer pour le moment.

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/trafic-de-metaux-a-villecresnes-vendetta-a-la-mairie-21-02-2017-6700041.php

lundi 20 février 2017

Le Parisien - Trafic de métaux : le maire de Villecresnes défend « l’honneur bafoué » des agents municipaux

Conseil municipal de Villecresnes après la révélation d'un trafic de métaux par les services techniques. Au centre le maire LR Gerard Guille. LP/C.P.

Le maire de Villecresnes fait bloc derrière ses employés des services techniques soupçonnés de trafic de métaux. Malgré les preuves que sa première adjointe lui avait apportées, l’enquête de police menée par le commissariat de Boissy-Saint-Léger et les questions de ses opposants politiques, Gérard Guille (LR) a tenu à rétablir « l’honneur bafoué » de ses salariés lors d’un conseil municipal tendu, ce lundi soir.Alors que son ancienne adjointe, aujourd’hui écartée de la majorité, Marie-Renée Aurousseau lui reprochait la création de deux postes visant à promouvoir deux de ses employés soupçonnés de faire partie de ce trafic, le maire a tempêté. « Vous n’avez pas à vous ériger en procureur ! » lui a-t-il lancé l’air indigné. Il a alors lu un texte qu’il avait préparé sur le sujet.

Rappelant que « leur culpabilité n’est pas prouvée », il a toutefois prévenu que « s’il s’avérait que ces personnes ou d’autres ont failli », il les « sanctionnerait » en prenant « toute mesure de rétorsion ». « Pour le moment, elles sont considérées comme innocentes », a-t-il ajouté. Un autre conseiller d’opposition Jean-René Cullier de Labadie, comme cela avait déjà été le cas lors d’un autre conseil, lui a redemandé s’il avait porté plainte pour ce trafic de métaux.

Un poste d’ingénieur créé aux services techniques

Le maire, qui a toujours refusé de présenter le récépissé de cette plainte, trouvant la demande « offensante », a affirmé qu’il avait « porté plainte contre X au parquet de Créteil avec recommandé et accusé de réception ». Ses services auraient même « relancé » le parquet. Sans toutefois préciser la qualification de la plainte et surtout pourquoi il avait mis deux mois pour avertir la justice. Alors que sa première adjointe s’était rendue dans l’entreprise de gestion de déchets où un responsable lui avait fourni les noms des employés qui revendaient la ferraille des anciennes friches de la poste à Villecresnes.

Justement, ces 12 ha sur lesquels se trouve en partie le vaste chantier du Bois d’Auteuil ont servi d’argument à Gérard Guille pour justifier la création d’un poste d’ingénieur à la tête des services techniques. Un poste aujourd’hui occupé, sans en avoir le titre, par le chef du service en question, soupçonné de faire partie du trafic de métaux. « Pourtant en février 2015 vous aviez dégradé l’ancien chef des services techniques », a fait mine de s’étonner le conseiller d’opposition Jean-René Cullier de Labadie. « Les choses changent au cours du temps », s’est justifié le maire, évoquant les « nouvelles compétences du territoire ».

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/trafic-de-metaux-le-maire-de-villecresnes-defend-l-honneur-bafoue-des-agents-municipaux-20-02-2017-6697326.php

dimanche 19 février 2017

Le Parisien - Les services techniques soupçonnés d’un trafic de métaux






Des employés des services techniques de la ville de Villecresnes (Val-de-Marne) sont soupçonnés d'avoir tiré bénéfice d'un vaste  pillage de ferraille sur un site désaffecté de La Poste. 

Pendant des années, leur trafic a prospéré sur les anciennes friches de la direction des approvisionnements de la Poste à Villecresnes. Sur ces 12 ha, ces employés des services techniques de la ville ont démonté, découpé, transporté puis revendu en toute illégalité tous les métaux susceptibles de rapporter de l’argent.

Un business juteux connu par la municipalité qui dispose de preuves depuis au moins le 12 avril. Pourtant, ce lundi soir en conseil municipal, le maire de Villecresnes a mis à l’ordre du jour la promotion de deux personnes soupçonnées de faire partie de ce trafic, dont le chef des services techniques.

Depuis le 19 janvier, à la suite d’une plainte déposée par un employé des espaces verts, les policiers de Boissy-Saint-Léger mènent l’enquête. Selon nos informations, ils ont déjà entendu trois personnes qui voulaient dénoncer ce trafic, dont l’ancienne directrice générale des services, démise de ses fonctions après avoir révélé les faits.

L’ancien site géant de la poste où les employés se servaient

« Ils ont tout découpé. Les robinets, la tuyauterie, les extincteurs ». Selon cet employé, c’est à un véritable pillage auquel se sont livrés une demi-douzaine de ses collègues. Cet ancien centre de la Poste, racheté par l’établissement foncier d’Ile-de-France, a ensuite été revendu à un consortium de promoteurs pour la construction du lotissement géant du Bois d’Auteuil. « A priori, c’est l’établissement foncier d’Ile-de-France, dirigé par la Région, qui était propriétaire de ces friches », avance une source proche du dossier.

Selon nos informations, des employés se rendaient sur place, parfois pendant leurs heures de travail, et découpaient la ferraille. L’un d’entre-eux avait du reste été électrocuté en découpant un câble. Toute la marchandise était stockée dans une benne à proximité. Ensuite, ils prenaient le 19 t de la mairie de Villecresnes et chargeaient tout. Direction : une entreprise de gestion de déchets située en Seine-et-Marne pour tout vendre. Et encaissaient des chèques à leur nom propre.

40 tonnes de ferraille

Combien ? Depuis quand ? Difficile à chiffrer à ce stade de l’enquête. Mais selon nos informations, depuis au moins 2012, près de 130 voyages auraient ainsi été faits pour se faire payer 40 t de ferraille. On évoque un préjudice total de 160 000 € sans que cela puisse être établi à ce stade de l’enquête.

Début janvier 2016, le maire Gérard Guille, que nous avons essayé de joindre en vain, est mis au courant par un employé du même service. Puis en mars, c’est au tour de l’ancienne directrice générale des services qui presse alors l’élu d’ouvrir une enquête administrative. Il faudra attendre la mi-avril pour que l’édile envoie sa première adjointe dans l’entreprise de Seine-et-Marne où elle trouvera les preuves de ce trafic. L’information fuite à Villecresnes et le 30 mai, le sujet est mis sur le tapis en conseil municipal. Le maire annonce alors qu’il dispose « d’éléments insuffisants pour accuser qui que ce soit ».

Pourtant, deux semaines plus tard, le 14 juin, il envoie un courrier au parquet de Créteil pour, dira-t-il, porter plainte contre x dans le cadre de cette affaire. Si la procureure a bien eu vent d’une plainte de la mairie à cette période, elle ne porte pas sur un trafic de métaux dans la commune. Toujours est-il que les policiers de Boissy n’ont été au courant qu’en janvier avec la plainte déposée par l’employé qui dénonçait ce business.

Fin janvier lors de ses vœux, le maire avait tenu à « remercier les directeurs des services, qui, tout au long de l’année, ont fait preuve d’un sens aigu du service public. »

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/villecresnes-les-services-techniques-soupconnes-d-un-trafic-de-metaux-19-02-2017-6694221.php