lundi 26 mars 2018

Le Parisien - Villecresnes : l’école pour autistes menacée de fermeture

Faute de financement, l’école privée pour enfants autistes « L’Etoile » risque de fermer ses portes d’ici la fin de l’année. La directrice et présidente de l’association « Espoir Autisme 94 » lance un appel aux dons.

Les dix enfants autistes scolarisés à l’école spécialisée « L’Etoile » pourraient bien se retrouver sans établissement à la rentrée prochaine. « On arrive au bout de nos subventions », s’inquiète Tina Bento, directrice et fondatrice de l’école privée à Villecresnes créée en 2010.

Aujourd’hui, celle-ci, qui a momentanément déménagé à Crosne (Essonne), est menacée de disparaître, faute de moyens. « On aurait besoin de 80 000 € pour la sauver », souligne la présidente de l’association « Espoir Autisme 94 » qui se bat chaque année pour faire vivre la structure quitte à payer de sa poche. « L’argent sert avant tout à rémunérer les huit éducateurs qui travaillent dans l’établissement », ajoute-elle.

Plusieurs fois, l’école a failli fermer. « Nous avons été sauvés de justesse l’an passé », confie Tina, en détresse. Malgré le soutien d’entreprises locales, de dons de particuliers, des mairies telles que Villecresnes, Santeny, Varennes-Jarcy (Essonne), cela ne suffit plus. Sans aide financière de l’Etat, son avenir reste toujours incertain. « La situation est précaire depuis huit ans. On vit mois par mois. L’Etat n’a jamais répondu à mes courriers », explique la bénévole. A Villecresnes, le maire (LR) Gérard Guille indique faire son « maximum pour pérenniser l’association ». « Chaque année, on donne environ 3 500 € de subventions », précise l’élu.

Un appel aux dons est donc lancé mais le combat reste difficile. Si la caisse centrale d’activités sociales (CCAS) devrait verser 4 000 € à l’école, l’agence régionale de santé (ARS) n’a pas pu d’apporter son aide pour une question de statut.

« Nous sommes une école pluridisciplinaire et non un institut médico-social », glisse Tina. Et l’Ars ne finance que ce type de structure. Les demandes d’inscription augmentent en tout cas chaque année. Plus de 90 bambins seraient sur liste d’attente, selon la directrice. La faute notamment au manque d’établissement de ce genre dans le pays en général, en Ile-de-France en particulier. Et l’institut ne peut pas suivre, mêem avec la meilleure volonté du monde. « Nous sommes passés de 5 à 10 enfants autistes en 2017 », précise-t-elle. Pour renflouer les caisses, cette mère de famille mise aussi sur l’organisation d’événements caritatifs.

Samedi 31 mars, loto solidaire à 20 heures. Salle polyvalente, 26, rue d’Yerres. Samedi 28 avril, soirée caritative, à 20 heures. Salle des fêtes de l’Orangerie, 40, rue de Cerçay. Renseignements : 06.61.61.99.34.

Source  : www.leparisien.fr/val-de-marne-94/villecresnes-l-ecole-pour-autistes-menacee-de-fermeture-25-03-2018-7628022.php

mercredi 21 mars 2018

94 Citoyens - A Villecresnes, la mise en décharge de mobilier scolaire fait polémique


A Villecresnes, la mise en décharge de mobilier scolaire fait polémique
La photo d’un camion municipal transportant du matériel scolaire dans une déchetterie a déclenché la polémique à Villecresnes. L’opposition et une partie des habitants condamnent du gaspillage tandis que la mairie explique que les chaises jetées étaient inutilisables.


« L’année dernière, ma fille en Cm2 à l’école des Merles était assise sur une chaise de maternelle avec un table lui arrivant aux épaules. J’ai dû faire un mot pour réclamer des moyens corrects pour permettre aux enfants de travailler dans des conditions acceptables. Et là, on en jette », fulmine un parent d’élève.

Ce convoi de mobilier scolaire envoyé au rebut le 6 mars dernier par les services municipaux aurait pu passer inaperçu, mais un Villecresnois qui se trouvait à la déchetterie de Varennes-Jarcy (Essonne) a pris le chargement du véhicule en photo. Premier destinataire du cliché, Stéphane Rabany, conseiller municipal d’opposition, qui l’a immédiatement partagé sur la page Facebook du groupe Villecresnes Avenir. « Ça a fait le buzz, nous avons eu énormément de partages et de réactions. Les gens ont été choqués parce qu’il n’y avait aucune raison apparente pour les jeter et que cela s’est fait en catimini. Depuis, je sais que des membres associatifs qui demandaient du matériel à la mairie depuis plusieurs années sont revenus à la charge et ont finalement pu obtenir des meubles! »  D’où provenaient ces chaises jetées ? Pour l’élu d’opposition, elles ne pouvaient venir que d’un endroit, l’école d’Attilly, fermée depuis plus d’un an en attente de démolition pour faire place à un projet immobilier.

Gérard Guille (LR), a reconnu que des chaises en mauvais état avaient été envoyées en décharge le jour où la photo a été prise, mais a regretté que le partage du cliché jugé « douteux », « jette l’opprobre sur la mairie ». « L’ensemble du mobilier de l’école d’Attilly a fait l’objet d’un inventaire très précis indiquant de plus le bon état ou non de ce mobilier. L’ensemble des services municipaux (y compris pour la nouvelle école Mélanie Bonis) ont été sollicités quant à leurs besoins concernant du mobilier. De nombreuses affectations de mobilier ont été effectuées dans ces services. À ce jour aucun mobilier provenant de l’école d’Attilly n’a été envoyé en décharge. Les chaises dont vous faites état sont des chaises provenant du site des ateliers de Beaumont. Il reste dans l’ancienne école d’Attilly encore du mobilier non affecté, et qui sera en partie utilisé pour les extensions de classes prévues à la rentrée prochaine. En tout état de cause, notre politique consiste à réutiliser le plus possible le matériel existant afin de faire des économies et non pas à jeter systématiquement ce mobilier ».

Source : 94.citoyens.com/2018/decharge-villecresnes-attilly-mobilier,21-03-2018.html

mercredi 14 mars 2018

Le Parisien - Val-de-Marne : le mobilier scolaire jeté aux ordures, les habitants scandalisés

La semaine dernière, du mobilier scolaire de l’ancienne école Atilly de Villecresnes a été jeté dans un conteneur à ferraille à la déchetterie. De nombreux habitants sont sous le choc.

« Inadmissible », « honteux », « scandaleux », « un véritable gâchis »… Nombreux sont les habitants de la commune à avoir réagi après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une photo où du mobilier scolaire est jeté à la déchetterie. Mardi dernier, vingt chaises de l’ancienne école élémentaire Atilly fermée depuis un an et demi, ont été apportées à la déchetterie de Varennes-Jarcy (Essonne) par les services municipaux de Villecresnes.

D’ici 2019, le terrain de l’ex-école accueillera des logements collectifs, des commerces ainsi qu’un parking. « Les chaises ont été placées à la benne à ferraille », a confirmé le syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) en charge de plusieurs déchetteries d’Ile-de-France. De quoi faire réagir l’opposition qui considère que ce mobilier était quasi neuf. « Certaines chaises n’avaient pas plus de trois ans », s’insurge Stéphane Rabany, conseiller municipal d’opposition non étiqueté de Villecresnes Avenir.

La municipalité (LR) assure toutefois que ce mobilier était usagé et inutilisable. « Stockées près d’un silo qui en contenait, les vingt chaises avaient les pieds rongés par le sel », a expliqué Frédéric Bassoulet, directeur du Pôle Ressources.

Du côté des riverains, la colère gronde. « La mairie a-t-elle perdu la tête ? Elles n’étaient pas abîmées », s’exclame une habitante. « La ville aurait dû faire un don aux associations », témoigne un retraité. « Ou même les transférer à l’école élémentaire des Merles », poursuit un enseignant.

Donner une seconde vie au matériel restant de l’école Atilly ou tout jeter ? A ce jour, aucune réponse précise n’a pu être apportée par la mairie. « Le reste du mobilier comprenant des tables, des doubles bureaux, des bancs en bois, des petites chaises, des radiateurs et des portemanteaux, est dans un état moyen et correct », a cependant précisé Frédéric Bassoulet.

Source : www.leparisien.fr/val-de-marne-94/villecresnes-le-mobilier-scolaire-jete-aux-ordures-scandalise-13-03-2018-7606815.php

vendredi 2 mars 2018

Le Parisien - Villecresnes : enquête administrative, après l’affaire de la ferraille

Face au malaise ambiant qui règne en mairie suite à la garde à vue d’agents des services techniques, une enquête administrative a été ouverte par la ville, ce jeudi.

« Des gens qui souffrent, des gens mal psychologiquement, des gens en arrêt maladie, des gens avec des problèmes de santé mentale ». Ambiance à la mairie de Villecresnes ! Une enquête administrative a été lancée ce jeudi et jusqu’au 31 mars sur instruction du maire (LR) pour « vérifier l’exactitude des dires et de qualifier les faits » est-il rapporté dans une note de service à l’attention des 170 collaborateurs de la mairie.

« Avec le comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail, nous avons fait état d’un certain nombre de difficultés à l’intérieur de la mairie », relate le maire Gérard Guille qui appelle à calmer le jeu. Serait-ce l’affaire de la ferraille qui a mis de l’huile sur le feu ? Soupçonnés de trafic de métaux, six agents des services techniques et de la transmission ont été placés en garde à vue le 12 février. Aujourd’hui, l’enquête de police est close et le parquet de Créteil est sur le point de décider des suites judiciaires.

« Protéger les salariés »
« Ce malaise a été déclenché par cette affaire et renforcé par le traitement que la presse en a fait. Depuis, les salariés sont déstabilisés et malades », appuie le maire. Le climat se serait aussi tendu suite à plusieurs plaintes déposées pour harcèlement. Selon la mairie, deux camps sembleraient « se dénigrer » aujourd’hui. « Nous faisons face à des problèmes de comportement et d’éthique », relève Gérard Guille.

Pour l’opposition, cette opération ne servirait qu’« à faire pression sur ceux qui ont déposé plainte ». Ce que réfute fermement le maire : « Il ne faut pas faire d’amalgames. L’objectif de cette enquête administrative est de protéger les salariés pour qu’ils puissent travailler sereinement ». Les personnels ayant « le droit de refuser ces entretiens avec les ressources humaines ».