mercredi 25 avril 2018

Le Parisien - Villecresnes : comment sauver les commerces du centre-ville

Confrontés à l’explosion des grandes surfaces en périphérie et à l’évolution des modes de consommation, les magasins de proximité résistent mal.
Encore une victime. Après le pressing qui a fermé ses portes après 40 ans d’existence, c’est au tour de la Maison de la presse de baisser le rideau. Le magasin n’aurait trouvé aucun repreneur. Et les fermetures se multiplient. La faute aux loyers trop élevés, selon le maire (LR), Gérard Guille.

Les habitants boudent ainsi de plus en plus les commerces de proximité préférant privilégier les zones commerciales qui s’étendent en périphérie de la commune. « Je n’ai pas envie de prendre une amende lorsque je vais acheter ma baguette de pain », souffle une riveraine. Le maire affirme qu’avec le projet d’aménagement de la place d’Attilly, 72 places supplémentaires seront aménagées fin 2019.

Désarmés face à la concurrence de la grande distribution, de nombreux commerçants du centre-ville déserté mettent la clé sous la porte ou déménagent vers les espaces périurbains. Sans parler de la concurrence du commerce en ligne qui a pris de l’ampleur ces dernières années. Un salon de coiffure se donne jusqu’à la fin de l’année pour savoir s’il continue l’aventure ou non. « Pour l’instant j’essaye de tenir le coup », soupire la gérante. Pour certains professionnels de la rue du Réveillon, la multiplication des vitrines vides fait fuir les repreneurs. « C’est tout le commerce de proximité qui souffre de cette désertification », relève une commerçante.


Certains s’accrochent pourtant, à en croire Daniel Wappler, ex-maire (SE). « Les commerces de bouche résistent car leur politique tarifaire est attractive. Dans les boulangeries et les boucheries, la clientèle est assez fournie », observe-t-il. La boucherie Seys réussit, elle, à garder la tête hors de l’eau. Créée dans les années 2000, elle a su « fidéliser sa clientèle et maintenir son chiffre d’affaires », assure le boucher Benoît Louveau.

La solution pour redynamiser le centre-ville ? Une brasserie. Plusieurs Villecresnois regrettent celle qui « rassemblait la population », il y a près de six ans. Elle pourrait revoir le jour que vite que prévu. La place d’Attilly devrait accueillir 600 m2 de commerces dont un restaurant-brasserie réclamé par la mairie.

Source : www.leparisien.fr/val-de-marne-94/villecresnes-comment-sauver-les-commerces-du-centre-ville-25-04-2018-7683192.php

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