jeudi 17 août 2017

Le Parisien - Inondations à Villecresnes : « En 25 ans je n’ai jamais vu ça »



Villecresnes. Les habitants tentent encore ce mercredi matin de sauver ce qui peut l’être dans leur sous-sol. LP/Denis Courtine


Christophe fait partie des victimes des inondations après les fortes pluies de mardi soir. Les pompiers ont dû intervenir à 53 reprises principalement dans la ville.

L’allée royale à Villecresnes portait bien mal son nom ce mercredi matin. Entre les traces de boue sur l’asphalte et les affaires gorgées d’eau disséminées devant les garages des pavillons, les dégâts des inondations de mardi soir faisaient peine à voir. La pluie diluvienne qui s’est abattue entre 18 heures et 19 h 30 a fait plusieurs dizaines de victimes dans la ville. C’est à peu près la seule commune du Val-de-Marne à avoir été touchée (très peu d’appels à Rungis et à Nogent). Les pompiers, qui ont dû renforcer leur central téléphonique, sont intervenus à 53 reprises, a comptabilisé leur porte-parole.
Dans le quartier de la justice, le secteur le plus touché, Claudine a été prise au dépourvu comme tous les autres habitants. « Mes gouttières débordaient, tremble-t-elle encore. L’eau semblait venir du bois. Les canalisations étaient bouchées. Très vite, il y a eu 30 cm dans mon garage. Je ne savais pas quoi faire. J’ai appelé mon fils mais à Marolles les routes étaient inondées ». Un peu plus bas dans l’allée, Christophe était lui aussi démuni. « En 25 ans, je n’ai jamais vu ça. Tous les réseaux sont montés en charge. Ma voisine hurlait de tous les côtés. Les plaques d’égout étaient sorties ». « On n’arrête pas de recevoir des coups de fil depuis mardi soir, assurent les élus de permanence, croisés alors qu’ils rendaient visite aux victimes. Trois agents de la ville ont été mobilisés. »


Mais beaucoup d’habitants sont restés livrés à eux-mêmes, comme Marie-Renée. « On a dû se débrouiller tout seuls. Quand nous avons appelé les pompiers, ils nous ont dit qu’on devait contacter une société de pompage ». « Dans ce genre de situation, nous sommes obligés de prioriser les interventions, explique le porte-parole des secouristes. D’abord, on vérifie s’il y a un risque associé. Par exemple, si l’eau va toucher une armoire électrique ou une chaudière à fioul. L’autre critère, c’est l’évolutivité de la situation. En clair, on cherche à savoir si l’eau a fini de monter. »
Sans doute la plus touchée de la commune avec 1,20 m dans son sous-sol, cette habitante a pu bénéficier de l’aide des agents municipaux. « Mais quand l’eau a été vidée, j’ai découvert mon chat qui est mort noyé, lâche-t-elle. J’ai enterré Châtaigne dans la soirée. »

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/inondations-a-villecresnes-en-25-ans-je-n-ai-jamais-vu-ca-16-08-2017-7196151.php#xtor=AD-1481423553

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