jeudi 30 novembre 2017

94 Citoyens - Fini le bus en site propre entre Boissy et Villecresnes

Le couloir réservé au bus entre Villecresnes et Boissy-Saint-Léger ne sera bientôt plus. A partir du 2 décembre, une nouvelle phase du chantier de déviation de la RN19 débute, entraînant la mise en service d’une deux fois deux voies provisoire empruntée indistinctement par les voitures, les camions et les bus. Une situation qui ulcère certains habitants du Plateau Briard, confrontés aux heures de pointes à des embouteillages récurrents.

Il n’y avait pas meilleure publicité pour l’usage des transports en commun. Habituellement, aux heures de pointes, les habitants de Villecresnes, Marolles ou Brie-Comte-Robert bloqués, pare-choc contre pare-choc dans les embouteillages, apercevaient les bus du réseau Setra de Transdev, circuler sans trop de perturbation vers Boissy-Saint-Léger. Désormais, bus, automobiles et camion se retrouveront coincés sur la même voie.

La cause ? L’entrée dans une nouvelle phase du chantier de déviation de la RN19. Après la livraison de la tranchée couverte au mois de juin dernier, sous le quartier du Progrès, des travaux doivent permettre le raccordement au réseau routier actuel par la réalisation d’une tranchée ouverte et d’un échangeur au sud de Boissy. La réalisation de ce diffuseur implique le dévoiement de la RN19 entre Villecresnes et Boissy-Saint-Léger. La déviation conserve les deux fois deux voies avec une vitesse limitée à 50 km/h, mais n’a pas répliqué le couloir réservé au bus, faute d’emprises suffisantes.

D’après le calendrier prévisionnel, le contournement de Boissy devrait être mis en service dès la fin de l’année 2019, sans couloir de bus. «Le trafic essentiellement composé d’usagers qui transitent, va être considérablement fluidifié par cette déviation. N’étant plus bloqués dans les bouchons, il n’était donc plus nécessaire de conserver les bus en site propre», explique-t-on à la Direction des routes Île-de-France (DiRIF). Si ce dévoiement a pris deux mois de retard après la découverte d’une quantité importante de déchets lors du terrassement de la nouvelle bretelle du diffuseur de Boissy Sud, la DiRIF se veut rassurante, indiquant que les délais seraient tenus.
Deux lignes de bus du réseau Setra de Transdev sont directement impactées par la disparition du couloir de bus et la compagnie a prévenu les usagers que «des retards conséquents risqueront d’impacter la ligne durant les travaux.». La ligne 12 et la 23 qui traversent la plupart des villes du Plateau Briard jusqu’à Créteil par le passage obligé de Boissy-Saint-Léger vont subir ces travaux pendant de longs mois.

Depuis quelques jours, des messages diffusés en boucle dans le bus, informent les passagers des perturbations à venir, moyennement appréciés… « Cette voie de bus permet de gagner un temps précieux même si elle ne couvre malheureusement pas toute la N19 et n’existe que dans un sens de circulation! Et là, j’apprends que durant un an au moins, la voie de bus sera fermée ! , fustige une habitante de Villecresnes, rappelant que le tracé de ces lignes a été obtenu grâce à l’insistance d’habitants du Plateau Briard et notamment des parents d’élèves du lycée Guillaume Budé de Limeil-Brévannes. Un an au moins durant lequel nos jeunes mettront une heure, une heure 1/2 voire deux heures pour rejoindre le lycée Budé, un an au moins, où de nombreuses personnes mettront tout autant de temps pour rejoindre la gare de Boissy Saint Léger! Nous allons revenir pendant un an au moins 20 ans en arrière… du temps où la voie bus n’existait pas! Pour les plus fortunés, par lassitude, nous reprendrons nos voitures pour tenter de gagner du temps par les itinéraires bis que tout le monde connaît!» 

A titre de consolation, le cheminement piéton et la piste cyclable pourrons toujours être empruntés par cyclistes et piétons.


Source : 94.citoyens.com/2017/fini-bus-site-propre-entre-boissy-villecresnes,30-11-2017.html

Articles précédents sur le même sujet :
www.villecresnois.fr/2017/09/suppression-de-la-voie-de-bus-pendant.html

mardi 28 novembre 2017

Le Parisien - Affaire de la ferraille : le coup de pression du corbeau de Villecresnes

Au moins trois personnes soutenant le lanceur d’alerte de cette affaire de vol de métaux au sein des services techniques de la ville ont reçu cette photo par courrier postal ce lundi matin.

Il aurait pu faire sourire ce bonhomme avec son gros nez, sa moustache rousse et sa bouteille de vin. Mais à vrai dire, en ce moment, on ne rigole plus trop à Villecresnes. En tout cas, certainement pas ceux qui ont reçu ce lundi matin cette photo par courrier postal.

L’ancien maire et président de l’association d’opposition Daniel Wappler, l’ex adjointe aux travaux Marie-Renée Aurousseau, qui a porté plainte dans la foulée au commissariat de Boissy, et un employé communal ont, au moins, été la cible de ce corbeau.

Le message est plutôt clair, même si aucun propos n’accompagne le cliché. Sur une table, un exemplaire du Parisien du 19 février dans lequel nous révélions qu’un trafic de ferraille était organisé aux services techniques de la mairie de Villecresnes. Pendant leurs heures de travail, une demi-douzaine d’employés avaient volé des métaux sur une friche appartenant à la Poste. Et les avaient revendus à leur propre compte en utilisant le camion de la ville.

Comment le directeur des services techniques Christophe Mauger pouvait-il ignorer les agissements de ses employés pendant leurs heures de travail ? Pourquoi le maire (LR) Gérard Guille a-t-il mis près de deux ans à ouvrir une enquête administrative sous la pression de son ancienne directrice générale des services ? Le groupe financier du SDPJ 94 continue d’enquêter sur cette affaire.

Mais en attendant, l’un des fonctionnaires qui a dénoncé l’affaire, toujours en place aux services techniques, subit encore des coups de pression. Sur la photo, c’est bien lui qui est représenté devant son bol de café (une référence à la photo parue dans nos colonnes). A sa gauche, une boîte d’antalgiques. Il y a deux semaines, un homme est descendu de la mairie pour l’insulter et lui cracher dessus. Il a déposé plainte.

Ambiance délétère en mairie

Tous ceux qui ont reçu la photo du corbeau soutiennent le lanceur d’alerte. L’adjointe d’alors, chargée des travaux, rappelle pourquoi elle a été destituée : « Parce que je me plaignais du directeur des services techniques. J’étais trop droite, j’étais gênante. Aujourd’hui, on m’attaque encore. Mais c’est quoi la prochaine étape ? »

« Il faut être au courant de l’adresse personnelle de Marie-Renée Aurousseau, s’inquiète Daniel Wappler, l’ancien maire. Après, le message du corbeau, c’est peut-être que cette affaire de la ferraille, ce sont des propos de bistrot. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il y a un climat délétère à la mairie. Les gens boudent et s’insultent. Il est temps que ça se termine. »

L’ancienne directrice générale des services avait été débarquée alors qu’elle pressait le maire de réagir. Ce n’est pas la seule à être montée au créneau pour que les agissements cessent. Là, c’est l’adjoint des services techniques qui doit partir. Une réunion doit avoir lieu à la mairie ce mercredi pour présenter le nouvel organigramme.

« Je suis écœuré, lâche le lanceur d’alerte. On punit ceux qui sont restés honnêtes alors que les autres restent en place ou reçoivent des promotions. Ça va durer combien de temps cette histoire ? »

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/affaire-de-la-ferraille-le-coup-de-pression-du-corbeau-de-villecresnes-27-11-2017-7419141.php

Articles précédents sur le sujet :
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/11/le-parisien-villecresnes-le-lanceur.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/11/le-parisien-affaire-de-la-ferraille.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/04/le-parisien-affaire-de-la-ferraille-le.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-trafic-de-metaux.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-trafic-de-metaux-le-maire.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-les-services-techniques.html

samedi 18 novembre 2017

94 Citoyens - Des secteurs pollués du Val-de-Marne bientôt annexés au PLU

Comment savoir si le logement que l’on projette d’habiter est érigé sur un site pollué ? Voilà une question importante qui fera bientôt l’objet d’une information obligatoire. La concertation publique est en cours pour dix premiers sites en Val-de-Marne.

S’il est important de savoir si l’on se trouve dans un zone à risque sismique, d’inondation ou de glissement de terrain, connaître le niveau de pollution du terrain sur lequel on travaille ou l’on habite n’est en effet pas inutile, histoire de ne pas cultiver des petits légumes bio sur un sol bourré  d’hydrocarbures ou BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes), alors qu’anciennes fabriques, garages et autres stations service se muent massivement en programmes immobiliers. C’est dans ce contexte que la loi Alur, votée en 2014, a instauré cette nouvelle couche d’information.

Discrète consultation en ligne

Concrètement, les préfets départementaux doivent élaborer la liste de ces secteurs d’information des sols (SIS) pollués d’ici à la fin 2018. Une fois ces secteurs définis, ils seront annexés dans les PLU (Plans locaux d’urbanisme) et révisés tous les 6 mois. Dans le Val-de-Marne, une première vague de création a identifié dix premiers sites, dont aucun ne recouvre ceux qui ont d’ores et déjà été diagnostiqués par le ministère de l’Environnement dans le cadre de ses diagnostics dans les établissements recevant des mineurs. Deux autres vagues suivront d’ici la fin 2018. La liste de ces dix sites fait l’objet d’une consultation publique en ligne… assez discrète! du 17 octobre au 17 décembre.

Sept premières villes concernées

Sept villes sont concernées par cette première vague : Boissy-Saint-Léger, Bry-sur-Marne, Gentilly, La-Queue-en-Brie, Maisons Alfort, Saint Mandé et Villecresnes. A noter que les installations classées ne sont pas répertoriées dans ces SIS. La moitié de ces terrains accueillaient des anciennes stations service, d’autres un garage, un magasin de fioul, ou encore des ateliers de traitement surface. Conséquence  : des pollutions aux hydrocarbures, aux métaux, aux solvants chlorés… Ces sites ont pour la plupart été totalement dépollués, ou recouverts d’une dalle hermétique avant construction, assortis parfois de recommandations de ne pas faire de jardin potager dans l’immeuble. Les sites qui n’ont pas encore été dépollués n’ont pas fait l’objet de programmes immobiliers.

Une crèche à Saint-Mandé

A noter la présence d’une crèche, Les canailles, à Saint-Mandé, construite en place de l’ancien garage de la mairie, rue des Poiriers. Le site a été dépollué avec risque résiduel acceptable (ARR) et construction d’une dalle de béton et d’un système de ventilation qui doivent faire l’objet d’une maintenance régulière. La législation impose également une information du personnel de l’établissement et des parents concernant les opérations de dépollution réalisés.


Source : 94.citoyens.com/2017/secteurs-pollues-val-de-marne-bientot-annexes-plu,17-11-2017.html

jeudi 16 novembre 2017

Le Parisien - Villecresnes : Allemagne, France et Italie se souviennent de la Guerre

Pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, la ville organise une exposition conjointe avec ses villes jumelles Weissenhorn en Allemagne et Zibido San Giacomo en Italie.

« Je n’ai pas grand-chose à dire », lâche-t-il humblement dans un français parfait. Puis Aldo Astolfi se lance dans un récit de plusieurs dizaines de minutes, encouragé par le silence ému dans lequel se tient l’assemblée.

A 84 ans, cet italien est venu à Villecresnes le 9 novembre pour l’inauguration de l’exposition sur la Grande Guerre qui se tient au centre culturel La Rue. Une exposition en partenariat avec les villes de Weissenhorn en Allemagne et Zibido San Giacomo en Italie, jumelées à Villecresnes, et qui ont contribué en fournissant affiches et photos.

D’où la présence D’Aldo Astolfi, venu parler du parcours de son père Arnaldo, un aviateur mobilisé dès ses 20 ans pour la Première Guerre mondiale et devenu l’un des personnages centraux de l’exposition. « A 20 ans, il buvait son urine dans les tranchées, poursuit Aldo Astolfi. A 50 ans, il avait déjà 10 ans de guerre à son actif. »

Aviateur dès 1914 et à nouveau en 1939, Arnaldo Astolfi survole les deux guerres miraculeusement, alors que la moyenne de survie d’un soldat dans l’aviation est estimée à deux mois.

« Finalement, il est mort dans son lit en 15 minutes à 78 ans, après avoir fumé toute sa vie et sans jamais avoir vu un médecin », sourit Aldo Astolfi, et provoquant les rires de son public attendri. « Mais si je suis venu vous voir aujourd’hui, c’est parce que cette exposition est terriblement importante. Moi je connais la valeur d’un morceau de pain. Et celle de la vie. Ça ne vaut pas le coup de faire la guerre. Car le jour où la vie se termine, la seule chose qui compte vraiment, c’est d’avoir pu aimer. »

Exposition au centre culturel La Rue, au 38, rue François-Coppée à Mandres-les-Roses,. En accès libre, mais ouverte seulement les 17, 18, 19, 23, 24, 25, 26 et 30 novembre, de 10 heures à 19 heures.

Source : www.leparisien.fr/mandres-les-roses-94520/villecresnes-allemagne-france-et-italie-se-souviennent-de-la-guerre-16-11-2017-7396752.php

mercredi 15 novembre 2017

94 Citoyens - La grande guerre vue de l’Europe : Villecresnes joue le jumelage

Pour fêter le centenaire de la guerre 1914-1818, Villecresnes a choisi ce mois de novembre de raconter l’histoire à trois voix, avec ses villes jumelles d’Italie et d’Allemagne, Weißenhorn et Zibido San Giacomo.

Pour le rocambolesque, direction l’Italie avec l’incroyable épopée de l’aviateur Arnaldo Astolfi, originaire de Zibido San Giacomo. Né en 1894, le jeune homme devient pilote d’aéroplane dès juillet 1917 et rejoint une escadrille de chasse. Reparti au combat lors de la deuxième guerre mondiale, il est fait prisonnier en Albanie mais s’échappe en se jetant du train qui l’emmène en Allemagne. A nouveau repris suite à une délation, ses heures sont comptées lorsqu’il s’enfuit à nouveau en se cachant dans un fourgon d’ordures. Il rejoindra l’Italie à pied…   En savoir plus sur cette histoire en lisant l’interview d’Andrea Alessandro Pellini, maire-adjoint de Zibido San Giacomo, sur le site de Villecresnes.

Côté allemand, Weißenhorn la bavaroise a dégoté de ses archives une collection d’affiches originales où  caricaturistes et artistes s’en donnent à coeur joie pour  nourrir la propagande.

Et pour la France, Villecresnes a choisi de mettre en avant le rôle des femmes durant la guerre, dans les usines de fabrication de munitions, les hôpitaux…

A voir jusqu’au 30 novembre au Centre culturel La Rue de Villecresnes, 38 rue François Coppée Mandres-lesRoses.


Source : 94.citoyens.com/2017/grande-guerre-vue-de-leurope-villecresnes-joue-jumelage,15-11-2017.html

vendredi 10 novembre 2017

Le Parisien - Villecresnes : le lanceur d’alerte se fait cracher dessus

Un homme qui sortait de la mairie a agressé verbalement cet agent technique avant de lui cracher dessus un peu plus tard dans la journée. Une plainte a été déposée.

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Voilà à quoi a dû penser cet agent technique de Villecresnes en reprenant le travail lundi dernier. Ce lanceur d’alerte, qui a dénoncé à la police un trafic de ferraille au sein des services techniques de Villecresnes, a été agressé le jour de sa reprise.

Selon nos informations, un homme qui sortait de la mairie s’est dirigé sur le parvis vers un petit groupe dont faisait partie le lanceur d’alerte. « Il l’a ensuite insulté copieusement avant de lui dire que d’où il venait, en Corse, les choses ne se seraient pas passées comme cela », raconte un témoin de la scène. Un peu plus tard dans la journée, le même individu a de nouveau croisé le lanceur d’alerte. Et cette fois, l’agresseur lui a craché dessus. Une plainte a été déposée au SDPJ 94.

C’est ce service qui enquête sur le trafic de ferraille impliquant une demi-douzaine de fonctionnaires des services techniques de la mairie de Villecresnes. Ces individus sont soupçonnés d’avoir volé de la ferraille dans la ville pendant leurs heures de service pour la revendre à leur compte.

Après avoir été écarté des personnes impliquées dans cette affaire, le lanceur d’alerte devait reprendre le travail ce lundi avec elles. Mais la municipalité lui a proposé un poste plus éloigné « pour qu’il puisse prendre ses fonctions sereinement ». Il a évidemment accepté.

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/villecresnes-le-lanceur-d-alerte-se-fait-cracher-dessus-09-11-2017-7383408.php

Articles précédents sur le sujet :
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/11/le-parisien-affaire-de-la-ferraille.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/04/le-parisien-affaire-de-la-ferraille-le.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-trafic-de-metaux.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-trafic-de-metaux-le-maire.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-les-services-techniques.html

dimanche 5 novembre 2017

Le Parisien - Affaire de la ferraille à Villecresnes : l’angoisse d’un lanceur d’alerte


Un fonctionnaire qui avait dénoncé les vols de métaux au sein des services techniques de la ville avait reçu l’ordre de travailler à nouveau à partir de ce lundi avec les personnes impliquées dans ce trafic. Mais la municipalité a fini par céder vendredi.

Lui au moins, il peut se regarder dans une glace. Il n’a pas trempé dans la magouille et ne sera pas non plus inquiété pour non-dénonciation d’un délit. Mais que pèse l’honnêteté quand on se retrouve tout seul avec sa conscience ? C’est ce que se demande aujourd’hui un modeste agent technique des espaces verts à la mairie de Villecresnes, qui fait partie des rares fonctionnaires à avoir lancé l’alerte.

Après avoir été éloigné pendant des mois des personnes impliquées dans le trafic de ferraille aux services techniques de la ville, cet homme de 54 ans a reçu l’ordre la semaine dernière de retrouver son poste initial à partir de ce lundi. Et ça forcément, il l’a très mal vécu. Finalement, deux jours après cet entretien, la municipalité a fini par céder et l’a affecté à un autre poste. « Aucun agent impacté par cette procédure n’étant rattaché à cette équipe, vous pourrez ainsi prendre vos fonctions sereinement », lui a annoncé le maire. L’affaire éclate dans nos colonnes en février dernier. Le commissariat de Boissy-Saint-Léger est saisi de deux plaintes. Le fonctionnaire et l’ancienne directrice générale des services de Villecresnes vident leur sac. Ils racontent comment une demi-douzaine d’employés des services techniques volaient, pendant leurs heures de travail, des tonnes de métaux sur les friches de la direction des approvisionnements de la poste au Bois d’Auteuil. Le butin était ensuite acheminé avec le 19 t de la mairie à une entreprise de gestion de déchets en Seine-et-Marne pour qu’il soit vendu.

« J’aimerais que ça se règle avant la fin de l’année »
Si l’affaire est aussi gênante, c’est que cette magouille était un secret de polichinelle. Quelques mois après son élection, le maire (LR) Gérard Guille organise une réunion avec une dizaine de fonctionnaires dont le directeur des services techniques. Il faudra pourtant attendre deux ans et le coup de sang de la directrice générale des services, débarquée depuis, pour qu’une plainte soit déposée au parquet. Alors que l’enquête confiée finalement à la police judiciaire est toujours en cours — la plupart des protagonistes ont été auditionnés — l’agent des espaces verts, qui a lui aussi porté plainte pour harcèlement, est toujours en place.

« Depuis cette plainte, nous étions plusieurs à être sous pression, raconte-t-il. Avant que l’affaire n’éclate, on voyait bien qu’il y avait ceux dans le camp du directeur des services techniques et les autres comme moi. Et puis au printemps, on a fini par me mettre à l’écart, au stade. Je n’étais plus en contact avec eux. Ça allait mais là… Je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça (NDLR : l’affecter d’abord dans un poste en contact avec les mis en cause). J’ai l’impression qu’ils voulaient me faire craquer pour que je fasse une connerie. » Le revirement de la ville le soulage aujourd’hui. Mais pour combien de temps ? Et surtout, regrette-t-il d’avoir été un lanceur d’alerte ? « Disons que je trouve ça long, soupire-t-il. J’aimerais bien que ça se règle avant la fin de l’année. » Contactée, la municipalité n’a pas donné suite.

Source : www.leparisien.fr/villecresnes-94440/affaire-de-la-ferraille-a-villecresnes-l-angoisse-d-un-lanceur-d-alerte-05-11-2017-7374087.php

Articles précédents sur le sujet :
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/04/le-parisien-affaire-de-la-ferraille-le.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-trafic-de-metaux.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-trafic-de-metaux-le-maire.html
presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/02/le-parisien-les-services-techniques.html

mercredi 1 novembre 2017

Le Parisien - Plateau briard : nouvel imbroglio autour de la route du développement durable

Le projet initial qui patine depuis 40 ans est définitivement enterré. Mais deux projets censés désengorger Villecresnes s’affrontent encore, malgré les assurances de certains élus. Et aucun financement n’est acté.

« Ce n’est pas la déviation attendue et souhaitée par les habitants et les usagers de la RD253 pour désengorger leur centre-ville » de Villecresnes. C’est pourtant bien celle qui, dans les grandes lignes, sera réalisée. Quand ? C’est beaucoup plus mystérieux.
Le 4 septembre dernier, des membres de l’Association pour la qualité de vie du Plateau de Brie, s’étaient dits « surpris et interpellés », en découvrant dans Le Parisien le tracé de la route du développement durable(*), alors qu’un « projet de déviation a été réalisé depuis de nombreuses années pour contourner les trois communes ». Du nord au sud, cette route devait descendre le long de Villecresnes, Mandres-les-Roses et Périgny.

Un nouveau tracé proposé par Villecresnes

« La route d’origine prenant du temps, confirme l’Agence des espaces verts, le maire de Villecresnes Monsieur Guille a proposé un autre tracé ». Depuis le Bois d’Auteuil, cette nouvelle route du développement durable traversera le centre-ville de Villecresnes et rejoindra la RN19, soit en contournant la pépinière par le nord, ce que préférerait la ville, soit en la contournant par le sud, ce que nous préconise l’Agence des espaces verts, prête cependant « à étudier toutes les options ».
De fait, ce tracé supprime l’ancien qui n’a plus d’utilité. Ce que confirme le département en affirmant que le projet de déviation est « abandonné ».

Un projet qui « patine »
Pour autant, il constate que le nouveau tracé peine à s’imposer et le regrette. « Nous trouvons ce projet pertinent et utile, mais aujourd’hui, ça patine, reconnaît le cabinet de Christian Favier, président (PCF) du Val-de-Marne. L’Agence des espaces verts ne répond pas sur la faisabilité du projet, vous nous apprenez qu’elle propose un autre tracé au sud de la pépinière… Et le territoire, qui dit trouver ça super, ne donne pas de suite pour les financements. Quant à la région, elle a carrément dit non… »
Et il faut dire que le projet n’a pas pour seul opposant l’Association pour la qualité de vie du Plateau Briard. Pierre Jean Gravelle, conseiller départemental (LR) du canton, doute lui-même de l’intérêt de la route du développement durable telle qu’elle est présentée actuellement. « Il faudrait que des comptages soient faits, pour savoir où exactement les voitures sont les plus nombreuses à passer. Car je ne suis pas certain que ce tracé résolve réellement le problème. »
Des propos que vient corroborer l’Agence des espaces verts, encore frileuse sur le sujet. « De toute façon il n’y a qu’une seule solution, affirme-t-elle. Que tout le monde se mette autour de la table ».

Une mini-déviation entre Mandres les-Roses et Périgny

Pour que les Mandrions et les Pérignons ne se sentent pas lésés, une portion de l’ancien projet de déviation entre Mandres-les-Roses et Périgny-sur-Yerres a été conservée. Une petite déviation donc, qui viendrait compléter la nouvelle route du développement durable entre Villecresnes et la N19.
Mais comme la route du développement durable, cette déviation reste à l’état de projet. Les financements sont encore flous et aucun calendrier n’est fixé.

Source : www.leparisien.fr/val-de-marne-94/plateau-briard-nouvel-imbroglio-autour-de-la-route-du-developpement-durable-01-11-2017-7367586.php

Article Précédent sur le sujet : presse-villecresnois.blogspot.fr/2017/09/le-parisien-val-de-marne-le-plateau.html