jeudi 3 janvier 2019

Le Parisien - Incendies à répétition : mais qui en veut à la mairie de Villecresnes ?

Depuis début décembre, véhicules et bâtiments de la ville ont été la cible de plusieurs incendies criminels. Un entrepôt et cinq véhicules de la police municipale, des services techniques et du centre communal d’action sociale, ont été touchés.

Des « gamins » comme le suggèrent certains ? Un pyromane assouvissant ses pulsions ou une basse vengeance ? Depuis début décembre, la ville est le théâtre d'incendies à répétition. Qui en est responsable ? Mystère. Mais la cible est toujours la même : les véhicules ou des bâtiments de la commune.

Tout commence le 2 décembre. Une voiture du CCAS (du centre communal d'action sociale) part en fumée. Dans la nuit du 8 au 9 décembre, c'est le bâtiment et les véhicules des services techniques qui sont touchés. En parallèle, un tractopelle dédié aux fouilles archéologiques sur le chantier d'Attilly est ravagé par les flammes, le même jour. Le 29 décembre enfin, deux voitures de la police municipale situées dans l'enceinte du poste de police prennent feu. D'après les premiers éléments de l'enquête, tous ces incendies sont d'origine criminelle.

L'ombre de « l'affaire de la ferraille »
Alors, qui en veut à la mairie? Certains évoquent la piste du règlement de comptes. Selon Marie-Renée Aurousseau, conseillère municipale indépendante, les incendies pourraient être la conséquence de l'affaire dite « de la ferraille ». En février dernier, six fonctionnaires des services techniques avaient été placés à garde à vue pour vol par personne exerçant une mission de service public.

« Avant la série de décembre, le camion avec lequel ils transportaient les métaux revendus illégalement avait été incendié (NDLR : en août) rapporte cette Villecresnoise depuis 50 ans. Je pense qu'on leur en veut toujours… Car aujourd'hui encore, ils se font insulter ».

Des « gamins pyromanes » ?
L'adjoint aux dossiers techniques a une autre théorie. « Ces pyromanes, ce sont sûrement des gamins qui se lancent des défis », estime Daniel Schreiber.

Gamins ou pas, les dégâts subis par « la ferme », le surnom du bâtiment qui abritait les services techniques sont sévères. Avant le nouvel an, le maire (LR) Gérard Guille se désolait : « Nous avons perdu tout le matériel informatique. Et deux camions, dont un frigorifique utilisé pour transporter les repas dans les écoles, sont partis en fumée ».

« Une partie du patrimoine disparaît »
« C'est une partie du patrimoine qui disparaît », ajoute, ému, Daniel Schreiber. Achetée par la commune en 1961, la ferme servait de caserne de pompiers avant d'abriter le dojo d'une association. Seule solution de repli pour les services techniques : le nouveau centre situé près des ateliers de Beaumont, rue d'Yerres. Les employés devaient de toute façon y déménager. « Sur le plan opérationnel, tout était prêt pour les accueillir », précise Daniel Schreiber.

Reste, pour la Ville à encaisser le coût des incendies. « L'incendie de la ferme représente plus de 100 000 € de préjudice », chiffre le maire. Des dégâts qui devraient être pris en charge en partie par les assurances. « Nous attendons le passage des experts », signale Gérard Guille. On ignore en revanche le coût total des dégradations du mois de décembre. Pour l'heure, la sécurité a été renforcée en centre-ville et la police municipale multiplie les rondes. L'enquête, elle, est toujours en cours.

Source : http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/incendies-a-repetition-mais-qui-en-veut-a-la-mairie-de-villecresnes-03-01-2019-7980531.php

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire